questions et réponses
Comment parler des menstruations avec les enfants?
En général, les enfants sont naturellement curieux et à l’aise quand on parle des questions du corps humain. Beaucoup dépend de notre attitude d’adulte – si nous sommes embarrassés par leurs questions, très vite, les enfants enregistrent notre malaise et associent le sujet avec cette émotion. C’est là qu’il risque de devenir “tabou”. Mieux vaut donc en parler simplement et directement.
N’attendez pas trop longtemps avant d’aborder ces sujets – un jeune enfant a plus facile de parler et de poser des questions au sujet du corps qu’un pré-ado ou un adolescent. Si on lui répond simplement et honnêtement dès son jeune âge (et on peut même avouer notre gêne et dire qu’à nous on nous a pas trop parlé de ces choses là, si c’est le cas), il/elle intègre les informations comme quelque chose de tout à fait naturel. Vos futurs conversations seront d’autant plus faciles.
Les enfants ont besoin d’informations fiables et justes en ce qui concerne leur corps. Plus tard, cela les aidera à prendre de bonnes décisions liées à leur santé, leur bien-être et leur sexualité.
A quel âge commencer à parler des menstruations (et de la sexualité)?
Dès que les questions viennent. Répondez simplement de façon juste. A chaque âge il est possible de trouver une réponse adaptée. De simples images fonctionnent très bien avec les tout petits, pas besoin de trop de détails et d’en faire tout un cours de biologie.
Attendez pour voir s’il veut savoir plus de détails ou pas. S’il continue à vous demander “et pourquoi?” ou “mais comment?” répondez à la question, mais pas forcément de manière super détaillée, même si vous avez très envie. Attendez si la réponse le satisfait. Dans mon expérience, si tel est le cas, l’enfant va passer à autre chose. Il reviendra vers vous avec des questions pour apporfondir quand il sera à nouveau prêt. D’ailleurs, vous allez pouvoir constater que si vos explications dépassent sa capacité de comprendre et d’intégrer les informations, l’enfant ne vous écoutera même plus. Si elle/il décroche de vos explications, c’est que vous en avez dit de trop.
En gros, c’est l’enfant qui vous guidera pour savoir jusqu’à quel profondeur il ou elle a besoin d’aborder le sujet.
Comment parler de votre cycle avec votre partenaire?
La plupart d’hommes (tout comme beaucoup de femmes) pensent que le cycle menstruel égale les quelques jours de saignements par mois. En plus de cela, ils vont, en général, savoir ce qu’est l’ovulation. Et probablement, ils seront au courant de l’existence du Syndrome prémenstruel si dans leur couple il leur arrive de se retrouver dans la première ligne de tire de leur compagne fatiguée, irritée, supercritique, hypersensible ou accablée de douleurs pour citer juste quelques symptômes les plus courants.
En réalité, la roue de changements hormonaux ne s’arrête jamais et le cycle est là tous les jours du mois. Avec la moitié de la population mondiale qui, pendant une bonne partie de leur vie vit avec un corps “réglé”, il est évident que qu’ils le veuillent ou non, les hommes sont tout aussi concernés. Car que ce soit dans le couple, dans la famille, au travail ou entre amis le cycle menstruel est partout et personne n’échappe à son influence.
Et c’est exactement la raison pour laquelle nous devons communiquer à propos de notre cycle et des changements que nous vivons tout au long du mois avec notre partenaire, nos fils, nos pères…
Certains de ces changements peuvent être si dramatiques que si on n’en parle pas, si on ne cherche pas à comprendre, cette ignorance mène malheureusement à de nombreux conflits et malentendus. Elle donne aussi naissance aux bêtes clichés sur les femmes. Tout cela nourrit les tensions et les incompréhensions entre les deux sexes, engendre des souffrances et des malentendus qui pourraient être facilement évités.
Pour commencer, je vous recommande employer l’image des quatre saisons – c’est clair et simple, pas besoin d’expliquer énormément. L’ebook gratuit Les quatre saisons de la femme que vous trouverez sur ce site peut vous donner des pistes intéressantes. Communiquez aux hommes de votre entourage dans quelle phase du cycle vous vous trouvez et apprenez leur, peu à peu, comment ces différents phases se manifestent (en générale) chez vous.
Pour que cette communication soit vraiment facile nous vous avons préparé la roue du cycle menstruel accompagné d’un petit livret adressé spécifiquement aux hommes qui explique de façon concise comment fonctionne la cyclicité féminine.
A quel âge commencent les régles?
La plupart de filles ont leurs premiers saignements (le menarché) entre l’âge de 10 et 15 ans. Chaque corps a son propre rythme.
Les premières menstruations sont en général précédées par quelques signes précurseurs. Typiquement, la jeune fille devient réglée à peu près deux ans après que sa poitrine commence à se développer. Un autre signe sont les pertes vaginales (un peu comme du mucus) que la fille peut sentir ou observer sur ses sous vêtements. Les pertes commencent environ 6 mois à 1 an avant les premières règles.
Comment préparer ma fille pour ses premières règles?
En tant que parent, vous avez à coeur que votre enfant entame son voyage vers le monde des adultes le mieux équipé et informé possible.
- Parlez à votre fille des changements qui ont ou qui auront lieu dans son corps. Non seulement une fois qu’elle sera réglée mais aussi les changements auxquels elle peut s’attendre dans la période qui précède l’arrivée des premières menstruations. Les pertes vaginales, de petits taches sur les sous vêtements, les hormones qui fluctuent et influencent comment on se sent physiquement mais aussi émotionnellement – tout cela commence des mois et des mois avant les premières règles.
- Expliquez à votre enfant quels sont les changements qui se passent dans son utérus et ses ovaires, la physiologie du cycle.
- Abordez le sujet de l’hygiène menstruel, montrez lui et laissez-la essayer les produits hygiènique, répondez à toutes ses questions.
- Préparez ce qu’il faut dans son cartable, au cas où les premiers saignements arrivent à l’école.
- Préparez-la aux sensations qu’elle peut avoir quelques jours avant et pendant les règles. Rassurez-la qu’il y a des solutions et des remèdes qui peuvent soulager certains inconforts liés aux menstruations.
Expliquer tout ce qui se passe dans le corps, ses mécanismes, les changements qui s’y passent est devenu une partie intégrale de l’éducation de nos enfants.
Cependant, dans nos explications nous nous limitons trop souvent au côté physiologique du processus. Quasi aucune information n’est donnée quant aux changements émotionnels et psychologiques par lesquels chaque fille en chemin vers la femme doit passer.
Pour savoir comment encore mieux accompagner votre fille sur son chemin vers une femme adulte et épanouie, vous pouvez vous inspirer dans cet article Ma fille devient femme. Comment l’accompagner?>>
Règles douloureuses
Si votre médecin a exclu une cause physiologique (fibromes, endiometriose…) il est très inétressant à ce moment de diriger votre attention vers le côté psychologique, émotionel et spirituel de votre expérience menstruelle.
De nombreuses femmes témoignent de la diminution ou de la disparition des symptômes incapacitants dès qu’elles ont commencé à chercher à comprendre ce que leur corps essayait de leur communiquer.
Voici un conseil que vous pouvez essayer à chaque fois que vous souffrez : levez le pieds, arrêtez vous dès que possible (rendez le possible!) et dites à votre corps “Je t’écoute.” Pour le reste de la journée, voir la période menstrelle, faites uniquement ce qui est nécessaire ou ce que vous voulez faire. Et dans ces moments de repos, ouvrez vous au messages que votre corps vous envoie – votre intuition vous guidera dans ce processus.
Pour vous donner une meilleure idée sur les raisons possibles de troubles menstruels sans causes physiologiques apparentes dont, je vous invite à lire cet article >>.
Syndrome prémenstruel
à venir…
La durée du cycle/Un cycle irrégulier
On nous a appris que la durée normale d’un cycle est 28 jours et ce rythme a été pris comme modèle lors de la création de la pillule.
En réalité, la durée d’un cycle “normal” se situe partout entre 23 et 35 jours. Les guillemets sont là car on trouve des cycles plus courts ou plus longs encore et du moment où le médecin ne trouve pas d’anomalie, ces cycles sont eux aussi normaux.
Beaucoup de femmes et d’hommes ignorent que les femmes qui ont les cycles de la même duré tout le temps n’existent pas. Attention, on ne parle pas ici des cycles induits par la pilule et qui, de toute manière ne sont pas de vrais cycles menstruels.
Le cycle est influencé par tellement de facteurs que sa durée varie pratiquement constamment. Chez certaines femmes juste de quelques jours mais chez la majorité les cycles peuvent varier de plus d’une semaine.
L’âge, l’état physique, la nourriture, le stress, le conditionnement social ne sont que quelques facteurs qui influencent la durée des cycles menstruels.
D’ailleurs, dans la médecine traditionnelle chinoise on s’intéresse systématiquement au cycle menstruel de la femme – ses perturbations sont des indicateurs importants de déséquilibre.
Règles abondantes
Les ménorragies sont des menstruations anormalement abondantes et prolongées. Il s’agit du trouble menstruel le plus fréquemment rapporté par les femmes. La quantité de sang normalement perdu durant les menstruations est en moyenne de 60 ml et la durée habituelle de celles-ci varie entre 3 et 7 jours. Une femme atteinte de ménorragie peut en perdre jusqu’à 90 ml ou davantage et parfois sur une durée de plus de 7 jours.
Si votre médecin a exclu une cause physiologique (fibromes, polypes, l’endométriose, une inflammation, la pilule ou un traitement hormonal mal adapté, l’utilisation d’un dispositif intra-utérin (stérilet) au cuivre ou, plus rarement, une infection pelvienne, un cancer, la prise de certains médicaments, des troubles thyroïdiens etc.) et que vous saignez abondamment apparemment sans raison, à ce moment il est intéressant de diriger votre attention vers le côté psychologique, émotionel et spirituel de votre expérience menstruelle. Pour vous donner une meilleure idée sur les raisons possibles de troubles menstruels sans causes physiologiques apparentes dont, je vous invite à lire cet article >>.
Menstruations et la sexualité
Est-ce que la femme peut faire l’amour pendant les règles?
La réponse est oui. La réponse contraire n’est qu’un des myths qui circulent au sujet des menstruations. Il faut juste penser le côté pratique: avoir une serviette ou un tissu qu’on peut laver pour mettre en-dessous de soi, et s’assurer qu’il y ait une salle de bain à votre disposition.
Certaines écoles tantriques vont jusqu’à recommander aux hommes de faire l’amour pendant cette période – il parait qu’en ce moment-là ils puisent davantage d’énergie via leur partenaire.
Comme tant d’autres choses, nos envies et besoins sexuelles sont également influencés par la fluctuation des hormones dans les différentes phases du cycle. Il est important que votre partenaire le sache. Ensuite, vous êtes libre d’explorer ce qui vous convient le mieux dans la phase des menstruations.
Chaque femme vit cette expérience différemment. Le fait d’être beaucoup plus sensible dans leur vagin et leur vulve peut décourager certaines femmes de peur d’avoir mal. Mais cela dépend d la façon dont on s’y prend pour faire l’amour. Si la douleur est votre crainte, oubliez le sex dynamique et prenez vous y lentement, faites-en un moment relaxation, d’un doux massage.
Le fait de ralentir, d’être pleinement présente à la moindre sensation qui se déploie dans votre corps, de regarder votre partenaire dans les yeux, tout cela peut faire de l’acte sexuelle une expérience méditative, spirituelle et profonde. Et, les amateurs du slow sex le savent déjà, il n’y a pas à vouloir atteindre une super grande excitation et l’orgasme à tout prix. Votre moment intime peut rester tout simplement calme, beau, reposant et profondément ressourçant.