Pourquoi chaque femme devrait chérir son ovulation
Je ne t’apprends probablement pas grande chose de nouveau avec cette mini intro (plus tard ça devient intéressant, je promets):
Le cycle menstruel est reflété dans le rythme des 4 phases de la Lune et, sur une plus grande échelle, aussi dans le rythme de la Terre avec le changement des saisons.
Le timing est donc parfait pour parler de cet événement de haute importance puisque l’été, la saison associé à l’archétype de la Mère, à la Pleine Lune est, dans le cycle menstruel, associé à l’ovulation. La star de ce post.
Quel est le secret du cycle menstruel que ma gynécologue ne m’a jamais expliqué?
Et, je devrais ajouter, qui m’aurait probablement fait sacrément bien réfléchir avant de dire oui à la pilule contraceptive à l’âge de 16 ans?
Le titre te l’a déjà soufflé: l’importance de l’ovulation ou plus précisément, l’importance d’avoir des cycles ovulatoires pour la bonne santé générale de mon corps.
Note bien, j’ai dit „cycle ovulatoire“! Car, une petite note dite en passant, même en présence des règles et avec un cycle naturel, rien ne te garantit que tu as ovulé. A moins que tu saches bien observer ton cycle et confirmer que ton ovulation a bien eu lieu (possible avec les méthodes de la gestion de la fertilité naturelle tel que Sensiplan, dont je suis bientôt formatrice ;-)). En réalité, même chez une femme en bonne santé, certains cycles sont annovulatoires et ceci sans qu’elle s’en aperçoive.
Mais pourquoi je fais tant de chichi autour un petit ovule expulsé ou pas alors que tu n’as peut-être pas forcément envie de concevoir?
La réponse la plus simple est : si tu n’ovules pas tu ne produit pas suffisamment de progestérone.
Mais avant de plonger dans le sujet d’une manière plus approfondie, je t’invite à réfléchir un moment pourquoi l‘ovulation intéresse le corps médical seulement dans le cas d’une grossesse souhaitée?
Et pourquoi est-on aussi rapide à prescrire une contraception hormonale alors que celle-ci bloque complétement l’ovulation qui est pourtant un élément clé dans notre santé féminine?
Le grand mensonge sur l’ovulation (ou deux)
Je considère cela un exemple frapant de comment le système médicale patriarcal voit encore et toujours le corps de la femme . Dès qu’il s’agit de vouloir tomber enceinte, on s’intéresse au cycle menstruel – sa régularité, la présence de l’ovulation, sa qualité.
A part cela, on nous propose de mettre nos cycles en veille et à la limite de nous débarrasser de nos utérus une fois qu’on a décidé de ne plus avoir d’enfants. Parce que à quoi bon, nous dit-on.
Autrement dit, on ne s’intéresse à l’utérus et à nos cycles que dans le contexte de la fertilité – alors qu’ils sont tellement plus que ça!
On nous raconte parfois aussi que l’ovulation peut carrément nous nuire car, soit disant, elle épuise nos ovaires. (Eh oui, j’ai eu droit à ça à 16 ans, au moment où on m’a prescrit la pilule). L’argument qui vient souvent appuyer cette „vérité“ est que dans le passé les femmes étaient plus souvent enceintes et donc les ovaires “se reposaient” plus. Ce qui aurait comme conséquence moins de maladies, notamment des cancers des organes réproductifs de la femme. Oui et non. Mais cela dépasse largement l’intention de cet article – alors, pas aujourd’hui si tu veux bien.
Le deuxième mensonge est qu’on a fait croire aux femmes qu’en prenant la pilule elles régularisaient leur cycle. Beaucoup de femmes sous contraception hormonale croient réellement qu’elles ont un cycle normal et que leurs saignements sont des vraies menstruations. Or, c’est faux.
La seule vraie menstruation arrive après un cycle ovulatoire. C’est ça la première caractéristique d‘un cycle sain et normal.
L’ovulation, a partie la plus importante du cycle
Ce moment clé où l’ovule mature est relâché du follicule joue un rôle très important dans la santé de la femme. Son absence est un indicateur précieux de l’état de santé de ton corps et de son équilibre hormonal.
L‘absence de l’ovulation (un cycle anovulatoire) pourrait être un signe des conditions médicales comme, par exemple, le syndrome des ovaires polykystiques, le diabète ou l’hypothyroïdie. Des troubles des centres nerveux qui contrôlent le cycle ovarien comme un choc psychologique, stress, excès de l’exercice, le surpoids ou le sous-poids peuvent également en altérer le fonctionnement. La liste est non-exhaustive.
Les hormones naturelles – les meilleures copines de la femme
Les oestrogènes (notament l’estradiol, produit surtout par les follicules mûrissant dans la première partie du cycle) et la progestérone (produite par le corps jaune après l’ovuation) sont tes meilleures copines. A condition, évidemment, qu’elles soient présentes en bonne quantité et en équilibre. Car dans ton corps, elles ne sont pas responsables uniquement de ta fertilité. Elles interviennent un peu partout: les cheveux, la peau, la santé de tes seins ou de ton cœur, la bonne santé osseuse, la bonne humeur…et j’en passe.
Or, sans ovulation, tes niveaux de progestérone sont trop basses et la production des oestrogènes est également diminuée. Et ne laisse personne te raconter que les hormones de synthèse remplacent tes hormones naturelles dans toutes leurs fonctions dans notre corps. Car ce n’est pas vrai.
En plus, la carence en progestérone est associée également à la baisse de la libido, saignements anormaux, l’irritabilité, la nervosité, le dépression, la fatigue ou le syndrome prémenstruel.
Bon, j’espère que comprends maintenant qu’il y a de quoi être en colère quand on se retrouve face à quelqu’un qui prétend savoir mieux que la nature en prônant la théorie “à quoi bon les cycles menstruels, l’utérus et tout le patatra si on ne veut pas d’enfants”. I beg to differ, sir! (désolée, je suis une anglophile incorrigible).
Avant de te quitter, ma chère femme cyclique, j’aimerais encorere m’attarder sur un des plus grands épouvantail des femmes ménopausées (oui, ça te concerne même maintenant) – l’osteoporose.
Une petite excursion biologique – accroche-toi, cela vaut la peine
Il est bien établi que l’oestrogène joue un rôle majeur dans la formation des os. Ses effets principaux sont d’inhiber la résorption des os et de promouvoir la croissance osseuse. Pendant des années, les chercheurs ont cru que la perte osseuss qui arrive à la ménopause est du au manque d’oestrogène qui accompagne cette phase de la vie de la femme.
Or, les recherches plus récentes démontrent que nos os ont également besoin de la progestérone qui maintient et favorise la santé osseuse. Autrement dit, l’œstrogène toute seule ne suffit pas. Ces deux hormones sont complémentaires dans leur effets sur notre santé générale.
Autre chose très intéressante, on se rend compte à présent que la santé osseuse se constriut tout au longe de la vie de la femme. D’après le Dr. Jerilynn Prior dont le travail de vie est l’éducation et la recherche sur la relation entre la progestérone et la santé osseuse „ Les femmes passent les premiers 25 ans de leur vie à construire leur masse osseuse. Si, dans cette période, elles ovulent normalement, elles devraient pouvoir maintenir cette masse osseuse durant toute leur vie reproductive et même après.“
Eh crotte…et toutes ces jeunes filles à qui ont prescrit la pilule allégrement ? Elles le savent tout ça?
Pour résumer, si tu ovules dans ta jeunesse et pendant tes années fertiles, tu crées une sorte de déposit dans ta banque de santé. Une réserve de minéraux qui maintient tes os en bonne santé et dont tu bénéficieras une fois tes années fertiles sont passées. Voilà.
Et on fait quoi maintenant
Beh figure toi que je n’en sais trop rien. Je me dis, bon, il vaut mieux savoir tard que jamais. Et même si je ne sais pas effacer les 10 années de pilule j’ose espérer que je peux encore y faire quelque chose avec de la bonne nourriture et un style de vie qui soutient ma santé générale et mon équilibre hormonale.
Et pour le reste, eh bien je transmets, j’enseigne, j’en parle et tu peux faire de même. Parce que m*rde! A chaque femme ses décisions, mais il faut qu’elle soit en possession de toutes les informations rélévantesafin de pouvoir faire des choix qui lui conviennent VRAIMENT!