La douce descente vers l’obscurité
Chère femme cyclique,
Si, comme moi, tu aspires à vivre alignée avec les rythmes et les cycles de la Terre alors tu sais, tu sens, qu’une fois de plus la roue de l’année a tourné et la qualité des énergies dans la nature est en train de changer.
Le long sommeil hivernal s’approche, mais avant, c’est le temps de la transformation. Les vents d’automne ont la force de transformer. Ils mettent à nu les arbres, les dérobant de leur splendeur et sacrifiant leur beauté afin qu’il ne reste que l’essentiel. Pure et simple. Ils peuvent faire de même avec nous. Nous dévoiler jusqu’à l’os.
Quels sont les choses, les relations, les habitudes, les programmes de fonctionnement dont tu n’a plus besoin dans ta vie ?
Si tu veux inviter du nouveau dans ta vie, il faut bien lui faire de la place, désencombrer. La période du mois de novembre est un bon moment pour compléter et achever ce qui est vieux. Faire un petit tri et du rangement pour ensuite pouvoir descendre au plus profond de toi, dans le rien régénératif de l’hiver.
Afin de bien te reposer, te ressourcer et rêver les grains de tes nouveaux projets.
Comment faire ?
Accorde-toi de plus longs moments de solitude, demeure davantage en ta propre compagnie et demande à voir, tout simplement. Fais confiance à ton enchanteresse intérieure et à son intuition, laisse les choses émerger.
Pose-toi des questions importantes et ne fuis pas du regard lorsque les réponses viennent, aussi inconfortables soient-elles.
Demande à la pluie automnale de laver de ton corps énergétique tout ce qui doit partir. Offre ton visage aux bourrasques et demande à la nature de te dérober de tout ce qui n’est pas la vraie toi.
Tu peux danser en faisant consciemment des gestes de lâcher-prise et de séparation avec ce qui ne sert plus. Fais confiance à ton corps qu’il saura faire les gestes qui ont un pouvoir libérateur et purificateur.
Fais un rituel dans lequel tu remercies pour ces choses qui t’ont bien servi jusqu’à maintenant mais dont tu n’as plus besoin sur ton chemin. Tu peux les dessiner, en formes concrètes ou juste un dessin abstrait qui portera leur énergie et que tu brûleras ensuite. Il est possible les représenter avec quelques clous enfoncés dans une pomme que tu offriras à la terre pour qu’elle les transforme. Tu peux aller dans les bois ou sur une colline et les crier à haute voix afin que le vent les emporte. Ou alors les murmurer dans des feuilles ou des feuilles ramassées lors d’une balade faite à cet effet que tu jetteras ensuite dans une rivière.
Une autre façon est de faire un bain avec des sels ou huiles essentiels avec cette même intention. Les possibilités sont nombreuses, mise sur la simplicité et n’oublie pas “l’énergie suit l’intention”.
Lâcher et laisser partir demande beaucoup de courage
Car ce que nous devons laisser partir fait, souvent, partie de ce qui nous donne une impression de stabilité et une sensation de sécurité. Et nous ne savons pas ce qui va suivre.
Lâcher et laisser mourir signifie que tu acceptes d’entrer dans une période entre les deux. Une période tu n’as aucune certitude quant à la suite. Une période où tu n’as rien à quoi t’accrocher. Ce vide, cette obscurité, ce manque de certitudes te confronteront à tes peurs, tes ombres.
Et pourtant, c’est dans cette espace là que le champ des possibilités infinies se trouve. C’est dans le rien que tout est potentiellement présent, en forme de graine primordiale.
Je te souhaite une belle descente à la rencontre de la vraie toi.
One thought on “La douce descente vers l’obscurité”
Merci beaucoup Lenka pour cet article. Tellement difficile de faire partir le vieux et inutile … pour, par la suite pouvoir se renouveller et revivre.